Le tennis féminin pour tous

... est un principe louable
Il n'en va pas de même pour le mariage pour tous !
Le principe d'égalité est certes un des piliers de la République, et il ne me viendrait pas à l'esprit de le contester - tout au contraire ; c'est un principe conducteur qui doit constituer une fin en soi, même si les faits le contredisent chaque jour : je ne vois aucune égalité entre le fils d'un quelconque homme d'affaires, nouvellement enrichi et doté de facultés intellectuelles opérationnelles - et un gosse de cité élevé péniblement par sa mère célibataire nourrie au crack et habitant une quelconque banlieue de Los Angeles (ou d'une autre banlieue plus proche de chez nous), - pour ne prendre que cet exemple, caricatural certes. Donc passons : ce n'est pas le débat.
J'ai été (agréablement) surpris de lire cette intervention de Ségolène Royal, déclarant qu'il n'était pas question de remettre en question le droit des minorités sexuelles, mais qu'elle n'aurait pas utilisé le mot de "mariage".
Or les premiers mariages homosexuels ont eu lieu en France ce jour.
C'est un contresens. S. R. a raison : le mot "mariage" (tel qu'il est défini par les dictionnaires les plus usuels) ne s'applique qu'à l'union, civile et consentie, d'un homme et d'une femme. Les mots ont leur importance, et leur sens, et le langage appartient à ses utilisateurs et non à des politiques présomptueux de leurs prérogatives. Le langage est libre, il est la propriété de tous et non des seuls politiques, qui n'arriveront jamais à travestir le sens des mots, que le locuteur seul utilise dans un but de communication plus ou moins harmonieuse.
Parler de "mariage homosexuel", en bon français, est donc bien, au plan sémantique, un contresens. Les Français l'ont bien compris, qui se sont déclarés majoritairement contre l'adoption de cette loi, préférant l'analyse sémantique à une dérive sociétale plus que douteuse ...
Par ailleurs le mariage en tant que tel n'étant, lui-même, qu'un contresens

, je souhaite bien du plaisir aux partisans de cette loi. Il y a eu des mariages heureux ; il y en a peut-être encore, mais de moins en moins, semble-t-il, si l'on en croit les statistiques de l'état civil attestant du nombre croissant de divorces - sans parler des violences conjugales ("justifiées" pour un grand nombre par la violence générale générée par notre société, que ce soit au niveau privé ou public).
Je terminerai donc par une outrance belge, que je revendique, concluant donc contre cette nouvelle loi (je ferais de même pour toute autre mauvaise loi), en prônant l'abolition du mariage tout court !

ce serait une manière simple de clore le débat, non ?
Maintenant on peut en revenir à des sujets plus importants ; les vacances au soleil, les seins d'Ana Maria, la plage et l'apéro. Voilà des valeurs sûres

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